Mali : l’imam Mahmoud Dicko dénonce le régime et se dit prêt à revenir au pays. 

Écrit par Mohamed Ag Ahmedou.

Opposé à la junte militaire depuis 2020, l’imam Mahmoud Dicko a quitté le Mali l’exil en fin septembre 2023 pour éviter des tensions entre ses partisans et ceux qui soutiennent les militaires au pouvoir. 

Dans une courte vidéo d’une minute et cinquante deux secondes publié ce Mercredi 10 Avril ses son compte Facebook, l »imam Mahmoud Dicko a fait certaines révélations sur la transition. Il a rappelé que certaines personnes se sont mobilisées le 14 Janvier 2022 lors des sanctions de la CEDEAO pour légitimer le coup d’état, et pour légitimer le maintien des autorités militaires au pouvoir. « Celui qui a orchestré cette sortie avait fait dans cette dynamique mais aujourd’hui il regrette amèrement la situation du pays  » a-t-il déclaré. Et d’ajouter que le Mali se trouve dans l’impasse et qu’il n’existe aucune porte de sortie.

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 Dans sa déclaration, celui que ses partisans surnomment « le très respecté et éclairé imam Mahmoud Dicko dira que le pays est divisé  et que les maliens sont également divisés. « Ceux qui sont divisés peuvent-ils rassembler les maliens » s’interroge-t-il. Avant d’ajouter que ces autorités ont porté leur choix sur certaines personnalités qui sont sont arrivées à leur fin de carrière, des véritables assoiffés du pouvoir. Il a signalé que ceux sont des gens qui ne sont jamais rassasiés et qui n’ont pas pu non plus rassembler leurs communautés et que ce sont eux dont on donne la charge de réconcilier les maliens. Il a aussi souligné que les autorités n’aiment pas entendre la vérité. Il a profité de son intervention pour informer l’opinion publique nationale qu’il va très bientôt renter au Mali.

Tandis que cette sortie de l’imam coïncide avec la décision des autorités maliennes de la transition des putschistes à suspendre les partis et associations politiques ainsi que toutes leurs actions politiques désormais au Mali. Ce qui est considéré par beaucoup des maliens comme une énième fuite en avant des autorités maliennes de la transition militaires qui veulent soumettre les maliens à la pensée unique. 

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Rappelons que l’imam Mahmoud Dicko a été peut-être un faiseur de roi pour le premier ministre de la junte Choguel Kokalla Maïga mais il a toujours martelé qu’il n’a jamais fait une bonne cuisine avec la transition militaire au pouvoir depuis Août 2020. Et aussi que son action dans la politique malienne ne fait pas de lui une personne obnubilée par le pouvoir, juste quelqu’un qui se bat pour un idéal pour son pays.

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Par ailleurs, dans la même dynamique un nouveau de jeunes dénommé Anti-AES voit le jour et appelle la jeunesse pour laa libération !

Dans le communiqué en date du 08 Avril de l’ANTI-AES par la voix de son porte-parole Seydina Ousmane Touré,   invite l’ensemble du peuple malien de la CEDEAO (les partis politiques, les groupements et les mouvements politiques, les organisations de la société civile ainsi l’ensemble des couches religieuses, et tous les victimes pendant la gouvernance de Assimi Goita) à se préparer après le moi du ramadan 2024 pour une mobilisation forte qui se tiendra au Mali dont l’objectif n’est autre chose que la démission de colonel Assimi Goita.

Pour cette nouvelle faîtière politique le mandat de cette transition a pris fin le 26 Mars 2024 selon la charte de la transition élaborée en 2020 pour donner légitimité à la transition qui n’est plus légitime depuis 26 Mars 2024..

La revendication de cette démission ne se limitera pas à Colonel Assimi Goita qui s’entête à rester au pouvoir.

La plateforme ANTI-AES constate à  travers son communiqué que le Mali ne peut rester dans ce vide Constitutionnel et le peuple souverain du Mali ne mérite pas une telle genre de gouvernance avec une violation flagrante des droits de l’homme à ce stade du 21è siècle ; raison pour laquelle l’ANTI-AES a décidé de porter le chapeau d’une telle lourde responsabilité pour mettre fin à cette condition misérable, pitoyable et mascarades pour libérer le peuple souverain du Mali qui vit actuellement sous l’effet du joug de la dictature depuis presque 4 ans.

Enfin, selon leur porte parole au Mali,  Seydina Ousmane Touré, les ANTI-AES invite l’ensemble des communautés internationales à ce qu’elles viennent aider le peuple malien qui est pris en otage depuis bientôt 4 ans.

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