Mali:Arcanes politiques : La Convergence de Moussa Timbiné  mise sur les fonts baptismaux !

Écrit par Alassane Cissé.

Le Centre International de Conférence de Bamako (CICB) a refusé du monde le samedi 18 Mars  2023, à la cérémonie du lancement officiel du parti politique La Convergence. Un nouveau parti politique vient d’être mis sur les fonts baptismaux par l’ancien député du  Rassemblement Pour le Mali (RPM) de la commune V du district, Moussa Timbiné et qui fût président de l’assemblée nationale du Mali lors du deuxième mandat d’Ibrahim Boubacar Keita jusqu’à sa chute,  le 18 Août 2020. À noter que cette nouvelle formation politique est née avec ses trente deux (32) dents, car elle est composée par des hommes, femmes et jeunes dotés des expériences avérées sur la scène politique du pays et capables de faire bouger les lignes en contribuant au développement du Mali. Cette importante cérémonie de lancement de La Convergence s’est déroulée en présence du Président du parti, Moussa Timbiné, les présidents et représentants de partis politiques, les représentants des Leaders Religieux et Traditionnels, des différentes délégations venues de toutes les régions  ainsi que des invités de marque.

Il faut d’abord rappeler que le 05 janvier dernier, avec d’autres camarades, qu’ils ont décidé de proposer un nouveau contrat social au  peuple malien. Cet engagement requérait de leur prendre toutes leurs responsabilités, devant l’histoire et le peuple malien.  Aux termes des démarches entreprises auprès des autorités compétentes, qu’ils ont obtenu le récépissé de déclaration de parti politique  sous le numéro 005/02/2023/MADT-DGAT en date du 21 février 2023.

La Convergence  en abrégé  « L.C « a pour objet de fédérer les maliennes et les maliens, sans distinction d’âge, de race, d’ethnie, de sexe et de langue, autour de la construction d’un Mali prospère, unifié et sécurisé en mettant un accent particulier  sur la restauration de nos valeurs et l’atteinte de la souveraineté  alimentaire. Elle se veut une force de proposition et de changement. L’emblème du parti est composé  d’une colombe blanche, symbole  de paix, tenant un panier d’épis de riz, de mil, de sorgho, et de maïs, soutenu par deux mains, consacrant la force ouvrière et la vitalité du peuple malien. Cette image traduit la volonté du parti à promouvoir le développement et l’autosuffisance alimentaire au Mali, dans un environnement de paix, de solidarité et d’entraide. 

Dans son discours marquant le lancement officiel de son parti, le Président Moussa Timbiné  a fait le tour de l’actualité sociopolitique, économique et sécuritaire du Mali et a donné certaines solutions que son parti politique estime pour le pays. Il a d’abord rappelé que LA CONVERGENCE a pour mission de fédérer les Maliennes et les Maliens, sans distinction d’âge, de race, d’ethnie, de sexe, de religion et de langue, autour de la construction d’un Mali prospère, unifié et sécurisé.

Cependant, leur engagement politique pour le pays exige, en ces temps difficiles, un devoir de mémoire, qui leur oblige à avoir une pensée pieuse pour les victimes, civiles et militaires, suite aux drames qui ont endeuillé le Mali. 

Le Mali, traverse actuellement une situation qu’aucun mot ne peut dépeindre. Il a souligné les atrocités qui se passent au quotidien et qui sèment la désolation dans les villages. Selon Moussa Timbiné,  les   

Autorités de la Transition ont la lourde et exaltante mission de créer les meilleures conditions nous permettant de tourner la page de ces événements. C’est pourquoi,  dit-il, « La Convergence  les encourage à persévérer dans l’exécution des chantiers qu’elles ont tracés, afin que dès le retour à l’ordre constitutionnel, le Mali se trouve déjà bien placé sur la rampe de lancement pour un avenir radieux », dixit monsieurTimbiné. 

C’est pourquoi, venant d’horizons politiques divers, les membres de LA CONVERGENCE, ont pu parvenir à ce projet politique commun où nous partageons la même vision, celle de construire ensemble un parti politique qui ne va pas réfléchir et agir à la place des Maliennes et Maliens, mais un parti politique qui réfléchit et agit avec les Maliens, pour le Mali et pour l’Afrique, pour la paix et la prospérité. Raison pour laquelle, ils sont résolument engagés à inscrire leurs actions dans la relation directe avec nos concitoyens, pour les écouter, les comprendre et trouver avec eux les voies et moyens de résoudre les nombreux problèmes qui nous assaillent.

 À LA CONVERGENCE, ils sont  conscients des grandes difficultés que vivent les Maliennes et les Maliens. Également conscients que pour y apporter des solutions, il y a nécessité de changer de paradigme. Précisément, il faut, désormais, une nouvelle démarche, voire une nouvelle pratique politique. Dans son intervention, il dira que s’il y a un volet de la vie nationale sur lequel nous sommes attendus, c’est bien la sécurité. D’emblée, nous vous rassurons que le trinôme sécurité, paix et stabilité constitue une des priorités du parti LA CONVERGENCE. Car, sans sécurité il n’y a pas de paix et sans paix il n’y a ni stabilité, ni développement. Les défis sécuritaires de ces dernières années ont prouvé la véracité de l’adage, selon lequel « Qui veut la paix, prépare la guerre ». C’est pour rappeler que, disposer d’une Armée forte, professionnelle et aguerrie, demeure un impératif de survie pour un Etat. 

Au-delà de l’exécution des lois de programmation militaires déjà existantes, le  Parti estime qu’il s’agit d’améliorer de manière substantielle et pérenne les conditions de ceux qui ont décidé de sacrifier leur vie pour chaque Malienne et chaque Malien. De nos jours, on ne peut parler de sécurité sans penser à la coopération bilatérale et multilatérale. En effet, face aux défis du terrorisme et des autres crimes transfrontaliers, aucun Etat ne peut se passer de la coopération avec d’autres Etats. La Convergence  estime donc nécessaire de promouvoir une étroite coopération avec les pays voisins à travers des forces mixtes permanentes aux frontières communes les plus sensibles. Il a  annoncé que LA CONVERGENCE s’engage à placer son action dans le cadre de la transformation qualitative de notre société et des ressources indispensables au développement économique, culturel et social de notre pays. 

Conformément à leur devise : « Le Mali, notre raison d’être », le Parti, LA CONVERGENCE, entend construire une citoyenneté fondée sur l’amour de la patrie, le travail, l’esprit de sacrifice, le don de soi et la solidarité.

Un des objectifs fondamentaux  du parti, c’est d’œuvrer à ce que chaque Malienne et chaque Malien prenne conscience que le Mali est notre patrimoine commun. Par conséquent, nous devons jalousement le sauvegarder, le protéger et le promouvoir à tout prix, et sans concession. La crise multiforme qui a affecté notre pays a sérieusement érodé la cohésion sociale et le vivre ensemble, avec un risque certain de saper les fondements de l’unité nationale.  La CONVERGENCE, considère ainsi que le défi majeur de la génération actuelle de leaders est de réussir le pari de la cohésion et de la réconciliation nationales, indispensables à la sauvegarde de l’unité nationale. Pour ce faire, il est d’abord nécessaire de veiller à faire émerger des leaders fédérateurs au niveau des circonscriptions. Il s’agit de leaders porteurs de la conviction que nul ne peut exister et prospérer sans le Mali et que le Mali ne saurait exister et rayonner sans toutes les Maliennes et tous les Maliens. Ceci, en droite ligne de la  devise du parti  « le Mali, notre raison d’être ». Ce critère fondamental servira de repère aux choix des responsables du Parti à tous les niveaux et pour la désignation de ses candidats aux différentes élections. Pour LA CONVERGENCE, la démocratie est une conquête du Peuple malien et il appartient au peuple de la défendre et de la promouvoir en toutes circonstances. Huit (8) ans de Parti unique de fait (1960-1968) ; Vingt-trois (23) ans de règne de la pensée unique, dont sept (7) ans de régime militaire (1968-1975) et Seize (16) ans de Parti Unique constitutionnel ; 29 ans de démocratie pluraliste et bientôt 4 ans de régime d’exception, constituent un capital d’expériences suffisant pour que notre peuple se forge une nouvelle dynamique qui pourrait aboutir à un citoyen de type nouveau, exigeant et responsable, capable de prendre son destin en main. Il s’agit donc, au-delà des slogans, de créer les conditions pour que les Maliens s’approprient les valeurs fondamentales de la démocratie et forgent leur propre modèle de système démocratique.

A cet effet, ce sont les rapports entre élus et citoyens qui doivent changer pour permettre un contrôle social et populaire depuis les conseillers communaux ruraux jusqu’aux députés et tout autre élu. Leurs élus seront ainsi engagés à créer un mécanisme qui permettra aux citoyens d’être informés de la gestion des affaires de leur circonscription, pour pouvoir émettre des avis et critiques et au besoin prononcer des sanctions en cours de mandat. Ce mécanisme de contrôle populaire à mi-parcours est un moyen privilégié de restitution du Pouvoir au peuple. Les Institutions républicaines, de la base au sommet ne doivent leur légitimité et leur stabilité qu’à leur capacité à se soumettre au contrôle du Peuple et à répondre à ses aspirations. En plus, ils entendent mettre l’accent sur une pratique politique faite d’humilité et du sens de l’honneur, une sécurité sociale soutenue et une recherche permanente du consensus basé sur le dialogue politique dans tous les secteurs, notamment un dialogue permanent entre l’Etat, le marché, le Patronat et les forces productrices.

Cependant, tout ceci ne serait possible sans le respect effectif de l’Etat de droit, la promotion des libertés publiques et des droits de l’homme. Ceci nécessite une justice indépendante, impartiale, respectant scrupuleusement le principe de l’égalité de tous devant la justice.

Les derniers événements survenus dans certains pays dont de centaines de maliens ont souffert, les mauvais traitements que subissent de milliers de migrants y compris des maliens, doivent interroger sur la nécessité de mener une profonde réflexion de la part du Mali et des autres Etats africains afin d’aboutir à un nouveau partenariat où la libre circulation des travailleurs sera aussi sacrée que la libre circulation des produits commerciaux. Notre Parti entend assurer l’avant-garde d’une telle réflexion à travers une nouvelle politique migratoire qui mettra l’Homme et l’Homme malien en particulier au centre des rapports internationaux.

Toutefois, dans un monde en plein bouleversement géopolitique, le Parti a conscience que « un pays n’a pas d’amis, mais des intérêts ». Ce principe, qui doit guider l’action de notre diplomatie, appelle la nécessité de considérer les relations internationales dans leur dimension dynamique qui voudrait qu’un pays ait toujours présent à l’esprit, que l’ami d’aujourd’hui peut être l’adversaire de demain (et vice versa), les relations évoluant en fonction des intérêts de chacun.

Ceci dit, il faut donc faire preuve de pragmatisme et promouvoir une diplomatie dont la vocation est de défendre les intérêts du Mali et des Maliens, y compris ceux résidant hors du Mali. Pour eux, à LA CONVERGENCE, la promotion de la jeunesse doit cesser d’être un slogan mais une réalité. Il faut mettre en place une véritable politique de promotion de la jeunesse qui s’attaque aux principaux maux qui handicapent l’épanouissement de la jeunesse. A cet effet, il faut des réponses concrètes et durables aux besoins des différentes catégories de jeunes.

La jeunesse rurale mérite un intérêt particulier et notre Parti envisage de créer les conditions de sa fixation à travers la création des projets de développement agricole et pastoral à la base. Les jeunes diplômés seront encouragés à retourner dans leur terroir et à mettre leur savoir académique au service du développement local. Ce mouvement de retour vers les terroirs doit être un des moyens de développement des nouvelles entités administratives.

Concernant la jeunesse urbaine sans formation et sans emploi qui constitue la principale proie aux différentes formes de délinquance, le Parti engagera la réflexion en vue de la création de centres d’apprentissage de métiers (maçonnerie, menuiserie, électricité, bâtiments, etc) afin de leur donner une qualification professionnelle adaptée aux besoins d’emplois.

Pour les jeunes diplômés, la mise en adéquation entre les offres du marché de l’emploi et la qualification sera une priorité. Ceci nécessite une évaluation exhaustive de la situation afin d’aboutir à une révision des curricula et une planification à court et à moyen termes.

Pendant ce processus, un programme de requalification des jeunes diplômés sera envisagé afin de pouvoir permettre aux jeunes de répondre aux offres d’emploi dans les secteurs porteurs de l’économie nationale.

Quant aux braves femmes rurales auxquelles nous rendons hommage, nous pensons qu’il y a nécessité de mettre en place des mécanismes leur permettant de se procurer des revenus suffisants et de participer en même temps au développement de leur terroir. Le Parti reste aussi attaché à l’amélioration de la représentativité des femmes dans les sphères de prise de décision au plus haut niveau à travers l’application rigoureuse des conventions internationales et les lois nationales relatives aux droits de la femme . 

Il dira que l’avènement de LA CONVERGENCE marquera un changement sur l’échiquier politique, par l’écoute permanente de nos concitoyens, par la qualité des hommes et des femmes qui l’animent et par l’expérience politique de ses acteurs capables de relever les défis de santé publique, d’accès à l’eau potable, à l’énergie et d’accès à l’éducation et à l’alimentation. À toutes ces préoccupations, LA CONVERGENCE s’engage à apporter des réponses fondées sur une analyse rigoureuse des atouts de notre pays et de ses défis à travers des échanges féconds avec les populations à la base. C’est de cette approche que résultera le projet de société de notre Parti. Le Parti estime aussi que le 22 septembre 1960, le 18 Août 2020 en passant par le 28 novembre 1968, le 26 Mars 1991 et le 22 mars 2012 marquent des pages indélébiles de l’Histoire de notre pays. Chacune de ces dates, que nul peut effacer de la mémoire collective des maliens, doit garder le symbole qu’elle incarne. Mais au lieu de diviser, ces dates de notre histoire doivent plutôt unir car au-delà des hommes et des temps qui passent, c’est le Mali qui se poursuit et finalement qui doit compter. Et ce grand Mali a besoin d’unité et de fraternité et non de division.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *