Hamada Ag Ahmed
Un mot souvent utilisé chez les kel tamachaq. Pluriel de Akafar ce mot découle probablement de Takefart …
Si une telle origine est avérée le mot Takefart est une obligation à corriger une défaillance dans l’exécution d’une obligation religieuse. Par exemple , l’arrêt du jeûne sans raison valable oblige le croyant à corriger la faille d’une autre manière…qu’on appelle Takefart.
Ainsi Takefart par extension a donné « assakouffar », aussi utilisé pour le péché verbal en général ou en actes très rarement.
Toutes les personnes qui commettent ce péché qu’il soit mineur ou majeur s’appellent donc tout naturellement Ikoufar.
Par abus de langage le mot a été appliqué au colon européen pour les distinguer des non musulmans blancs en remplaçant le mot correcte d’origine arabe « anassara » ou nazaréen par Akafar et la langue française devenue aussi « takafart ».
Petit à petit avec l’arrivée de nouvelles formes de pratiques islamiques même des musulmans commencent à être appelés ikoufar quand ils ne suivent pas les mêmes rituels. Akafar se dit aussi dans le langage commun de quelqu’un qui ne se maitrise pas et qui est capable de tout.
Pour ne pas tomber dans le débat religieux sans fin le tamacheq a un proverbe et une sagesse très adaptable qui dit « ofa oufar akoufar » c’est à dire « vivons heureux vivons cachés » mais littéralement « mieux vaut vivre caché que vivre sans maitrise de soi »…
À très bientôt pour un nouveau mot !