Relations internationales : faut-il s’en méfier ? Ou s’en servir ? Au menu d’une conférence-débat à Bamako !

Quels sont les rapports entre États? Comment le Mali traite ses relations avec d’autres États à l’échelle régionale ou mondiale ? Quels sont les mécanismes de coopérations entre le reste du monde? Et comment le Mali pourrait accéder son développement sur le plan international ? Voici quelques questions pertinentes qui ont été debattues par les grands panélistes, spécialistes des relations internationales lors de la conférence-débat organisée par la plateforme « Youth for change-Mali » le samedi 9 octobre 2021, à la maison de la presse.

La conférence-débat avait pour thème : »les relations internationales : S’en mefier ou s’en servir ?

Rappelons que traditionnellement, les relations internationales étaient considérées comme l’ensemble des rapports et des contacts qui, s’établissant entre les Etats, relevaient de la politique étrangère de ces derniers. Cette conférence-débat de haut niveau a réuni des grands panélistes spécialistes sur les questions de la diplomatie tels que : l’ancien Premier Ministre Moussa Mara leader du parti Yelema, le Président de Youth for change-Mali,Cheick Oumar Doumbia et du coordinateur de la coalition pour le changement, Amara Sidibé.

À noter qu’en présence de plusieurs personnalités, les interventions de ces grands panélistes sur les relations internationales ont permis de connaître la situation diplomatique du Mali à l’échelle régionale et internationale.

Les conférenciers ont d’abord rappelé la situation du Mali sur le plan international. Pour l’ancien Premier Ministre Moussa Mara, malgré les potentialités économiques du Mali, le pays vit d’une extrême pauvreté sur le plan diplomatique. Selon lui, les grandes puissances du monde telles que la France ne préservent que leurs interêts dans nos États africains.

Aujourd’hui, en cette période de mondialisation et de globalisation, le Mali de renouer ses relations avec ses partenaires tant sur le volet sécuritaire que développement. Pour lui, le Mali pourrait se relever, et renaître de ses cendres, s’il se donne des moyens adéquats de cherchers des partenaires sincères pour libérer le pays. Il a pris l’exemple sur le Rwanda qui n’était rien au départ et qui a su intégrer dans le concert des nations pour devenir un modèle pour l’Afrique. Pour le Premier Ministre, le nouveau sommet Afrique-France ne constitue qu’une nouvelle réalité en la France et ses colonies d’Afrique. Il a signalé Mali disposant de potentialités économiques pourrait bel et bien quitter de cette crise s’il traite intelligemment ses relations diplomatiques.

Quant à Amara Sidibé, les relations entre États sont complexe en raison du contexte social et économique. Prenant l’exemple sur le Mali, le coordinateur de la coalition pour le changement a rappelé les enjeux entre le Mali et ses partenaires en cette période de crise multidimensionnelle dont traverse le pays.

Pour lui, le sommet Afrique-France n’est qu’une farce, car il existe aujourd’hui une crise diplomatique entre la France et les pays comme le Mali et l’Algérie. La politique étrangère commence à être désapprouvée par bon nombre de pays africains, c’est pouquoi le Président Émmanuel Macron s’est focalisé sur la jeunesse africaine, la société civile et les entrepreneurs. Pour Amara Sidibé, le Président Macron s’est inspiré du Président pour organiser ce nouveau sommet. Il dira que le Mali pourrait renouer ses partenariats avec d’autres États comme le définissent les relations internationales, car chaque pays peut choisir à qui il veut pour coopérer. Il a profité de l’occasion pour appeler la jeunesse africaine du Mali à prôner le Mali au dessus de tout afin que le pays puisse retrouver la paix et le développement.

Quant au Président de Youth for change-Mali non moins le modérateur de la conférence-débat, Cheick Oumar Doumbia a d’abord souligné l’importance des relations internationales, notamment les rapports du Mali avec ses partenaires sur le plan diplomatique. Il a rappelé que le Mali doit compter d’abord sur lui-même, car la souveraineté s’entend par là. Pour lui, la France est un partenaire du Mali avec qui ces deux pays sont liés sur le plan de coopération. » J’appelle la jeunesse malienne à la raison et je leur demande de ne pas insulter le Président français à cause de sa jeunesse  » a-t- il martelé. Pour lui, les maliens doivent au- préalable chercher des solutions sur la crise que le pays traverse au lieu de dénigrer les autres. Il signalera que le Mali est confronté à la pauvreté, la famine, l’insécurité, l’inaccessibilité à l’eau potable…bref toutes les voies au développement.

Pour lui, nous devons gérer aux priorités d’abord avant de tirer sur d’autres. En ce qui concerne la coopération militaire, Cheick Oumar Doumbia préfère que le Mali tisse ses relations avec le Tchad, car la troupe tchadienne a été en première ligne pendant la libération du nord en 2012. Le Tchad a joué de premier choix dans la lutte contre le terrorisme au sahel. Pour lui, le Mali doit évoluer avec les partenaires sincères qui sont prêts à aider dans la libération du pays. Pour lui, toutes ces grandes puissances ne sont là que pour préserver leurs interêts. La présence des français ou des russes ne sera pas gratuite.

Il faut signaler que ces grands panélistes ont profité à l’occasion de cette conférence-débat, de décortiquer mot par mot la position des partenaires occidentaux sur le sahel en général et sur le Mali en particulier.

Après leurs brillants exposés, plusieurs participants sont intervenus pour donner des contributions et d’autres poser des questions d’éclairage à la conférence-débat.

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