Ecrit par Alassane Cissé
Le Parc National a servi de cadre mardi 24 août 2021, à la tenue de l’atelier national de validation du rapport provisoire de l’étude de formulation du Programme de renforcement des capacités des institutions et structures en charge de la coordination des questions d’environnement et de changements climatiques au Mali. Les travaux d’ouverture de cet important atelier étaient présidés par Modibo KONÉ, Ministre de l’environnement de l’assainissement et du développement durable, en présence de Boureïma CAMARA, Directeur général de l’agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD), de Ilyas Malek , Chef de file des Partenaires Techniques et Financiers et ainsi plusieurs personnalités du secteur de l’environnement.
Dans son mot de bienvenue, le Directeur géneral de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD), Boureïma Camara dira que soutenir le développement des capacités des partenaires est un objectif fondamental de la coopération suédoise au développement. L’accent initial sur le transfert des capacités techniques aux partenaires a progressivement été remplacé par la notion que les capacités doivent être développées dans les contextes spécifiques et avec contribution active des partenaires. Cela a souligné la nécessité de reconnaître le développement des capacités à la fois comme un moyen mais aussi comme un outil d’arriver à une fin.
Quant au chef de file des partenaires, l’accord de Paris accorde une grande importance au renforcement des capacités des pays en développement en matière de climat et demande à tous les pays développés de contribuer au développement des capacités de ces pays. Il a signalé que les Partenaires Techniques et Financiers saluent le leadership du Ministère dans la prise en compte des aspects de l’environnement et de la CDN dans les priorités du Gouvernement dans cette période de la transition. Pour lui, les résultats de l’étude ont mis en évidence un certain nombre de faiblesses et menaces liées à la gouvernance politique et institutionnelle et le manque de mécanismes de coordination et de suivi des questions environnementales et de changements climatiques qui méritent une attention particulière. Pour sa part, les partenaires se rejoignent aux recommandations de l’étude dans sa majorité, qui militent pour la mise en place d’un Conseil Supérieur de l’Environnement et du Développement Durable sous le contrôle du Chef de l’Etat ou du Premier Ministre pour assurer la coordination des actions sectorielles et le portage politique idoines. Au vu des nombreux défis que le pays traverse, les partenaires s’inscrivent dans le plaidoyer en faveur du renforcement de l’engagement politique et institutionnel envers ce programme ambitieux. Cet engagement politique est aussi fortement sollicité en faveur de la mise en place d’un mécanisme de mobilisation et d’allocation durable des ressources internes du gouvernement. Dans cette optique, il sera essentiel de favoriser les approches multisectorielles, en ce sens le rôle du ministère des Finances apparait crucial pour atteindre l’objectif visé d’une accélération de la transition mondiale vers un modèle d’économie circulaire, de croissance sobre en carbone et résilient aux changements climatiques.
Dans son discours marquant l’ouverture des travaux, le Ministre de l’Environnement, Modibo Koné a d’abord salué le Royaume de la Suède pour sa contribution remarquable à la mise en œuvre du soutien au secteur de l’Environnement et de changements climatiques au Mali. Cette contribution multiforme a été réalisée à travers divers appuis dont notamment le financement du Programme de Renforcement des Capacités des Institutions et structures en charge de la coordination des questions d’environnement et de changements climatiques au Mali sous l’égide du PNUD-Mali, coordinateur du Groupe d’Harmonisation des Partenaires Techniques et Financiers en Environnement et Changements Climatiques. Selon le Ministre de l’Environnement, depuis plusieurs années, le Mali fait face à de multiples problèmes environnementaux gérés dans un contexte fortement caractérisé par diverses insuffisances au niveau des Institutions et structures techniques, administratives et politiques. Ces insuffisances concernent aussi bien la gestion et la gouvernance politique et institutionnelle des questions d’environnement et de climat. Dans ce contexte, le principal défi est la mise en œuvre des conventions, accords et traités internationaux qui font désormais partie de son dispositif de développement durable notamment : – la priorité accordée à la prise en compte de la dimension environnementale et du développement durable dans toutes les politiques ; la conduite d’une politique de décentralisation permettant aux acteurs des collectivités de participer et de prendre une part plus active dans le processus de développement économique, social et culturel du pays ; la facilitation et la création de cadres de partenariat entre tous les acteurs du développement (Etat, Collectivités, Société civile, Secteur privé, Partenaires de coopération…): – l’initiation avec tous les partenaires de coopération d’un modèle de développement permettant une meilleure harmonisation de l’aide: – le développement de synergies pour harmoniser et coordonner toutes les interventions au travers d’une approche programme fortement intégrée.
Pour relever les défis de coordination des questions d’environnement et de changements climatiques, le Ministre a souligné que le Gouvernement du Mali et le Royaume de la Suède, à travers le PNUD Mali, Coordinateur du Groupe d’Harmonisation des Partenaires Techniques et Financiers en Environnement et changements climatiques de contribuer à la mise en œuvre du soutien au secteur de l’environnement et du changement climatique à travers le financement de d’appui au Renforcement des Capacités des Institutions et Structures en charge de la Coordination de l’Environnement et du Climat. Cette initiative est partie intégrante des mécanismes de financement climat et des engagements pris dans le cadre des conventions internationales à appuyer les efforts de coordination du Mali dans le domaine des changements climatiques et d’environnement. Elle vise l’émergence des compétences et des savoir-faire sous la coordination du Ministère de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable (MEADD). C’est dans cette perspective que l’Asdi a décidé d’accorder un don d’un montant de Quatre Million Trente Quatre Mille Couronnes Suédoises (4 034 000 SEK), soit Un Million de Couronnes suédoises (1 000 000 SEK) aux audits organisationnels internes et externes des Institutions et Structures en charge de la Coordination de l’Environnement et du climat et Trois Millions Trente Quatre Mille couronnes suédoises (3 034 000 SEK), dédiés à la formulation du Programme de Renforcement des Capacités. Chers invités, L’étude diagnostique organisationnelle interne et externe a permis d’identifier les besoins globaux des Institutions et Structures en charge de la coordination des questions d’Environnement et de Changements Climatiques en termes de renforcement des capacités et mieux de proposer des thématiques spécifiques aux différents domaines d’intervention. Elle a été renforcée par les conclusions de l’étude Genre et Changements Climatiques, intégrées dans la formulation du Programme de Renforcement des capacités des Institutions et structures en charge de la coordination des questions d’Environnement et de changements Climatiques au Mali.