Écrit par Mohamed AG Ahmedou MAE du Mali en Exil.
Le syndicat des putshistes a choisi d’utiliser les termes de l’impérialisme et de l »esclavage pour essayer d »enfoncer les populations du Mali, du Burkina Faso et du Niger dans un chao qui ne dit pas son nom.
Le français est pour le moment là langue de communication utilisée par les putshistes Abdourahmane Tiani, Assimi Goita et Ibrahim Traoré lors de leurs rencontres dont l’exemple frappant est le sommet de ladite organisation tenue à Niamey en ce début de juillet
Ils font de très belles métaphores en langue françaises alors qu’ils critiquent les pays de l’occident dans cette langue.Haine ou caprices ? La question reste posée mais ce qui est sûr c’est que les chefs d’états putshistes de l »AES parlent beaucoup plus qu’ils ne travaillent selon nos observations.
Le peuple du Sahel central s’impatiente à ce que les putshistes choisissent une langue officielle commune à ces trois états parmis les langues locales au détriment du français.
Alors qu’il s’avère que les seules langues communes pour ces trois états ne sont pas celles qui sont considérés chacune comme les plus dominantes de chaque pays.
Au Niger la langue Haiussa est la plus dominante, elle n’est pas parlée ni par les populations du Mali et également ni par celles du Burkina Faso. Au Mali, la langue bambara est la plus dominante au sud qui est la région la plus peuplée et elle n’est pas non plus parlée par les populations du Niger et en plus de cela le bambara n’est pas la langue la plus dominante au Burkina Faso car cette langue ne concerne que les régions du sud-ouest du Burkina Faso c’est à dire celles de Bobo Dioullasso et Bonfora, dans la majeure partie du pays les langues du Moré et le Foulfoudé ou Foulani qui dominent au BF.
Selon nos constats les langues les plus communes pour ces trois pays sont celles du Foulfoudé ou Foulani des peuls, le Tamasheq des Touaregs qui sont les plus partagées par l’expansion de ces deux communautés dans ces 3 pays. On trouve également les langues Songhoys et Hassaniya entre le Niger et le Mali.
En conclusion les trois états de l’AES des putshistes pour prouver leur sérieux à leurs populations respectives et à la communauté internationale, ils doivent adopter soit la langue des peuls ou celle des Touaregs c’est à dire le Foulani ou le Tamasheq ou bien les deux comme langues officielles de communication entre ces états du Sahel central afin de garantir une meilleure intégration entre les trois états des putshistes dit de l »AES.
Pour répondre à notre question la langue touarègue serait la mieux adaptée pour ces trois pays car elle est parmis celles qui ont une écriture propre à elle ( Les Tifinagh) en Afrique et elle est utilisée dans les pays du Maghreb Arabe en Algérie , au Maroc, en Tunisie et en Libye parmis les langues officielles. Pourquoi pas chez les pays de l »AES comme langue officielle d’intégration entre les populations ? Et avec le Maghreb ?
Par Mohamed AG Ahmedou,
Ministre des affaires étrangères de la transition civile en exil du Mali.
Premier Vice Président du Panel des Démocrates Maliens.
C’est une très belle idée et la langue des Touareg a suffisamment démontré qu’elle est un trésor de sagesse car ce n’est pas en vain qu’elle a survécu à tant d’avidité impérialiste. Elle mérite sans aucun doute une sorte de renaissance pour offrir le meilleur de la coexistence des diverses civilisations. Ma question est de savoir s’il est vraiment nécessaire que l’AES ait une seule langue officielle commune et non plusieurs, l’une ou l’autre selon les domaines par décision de ses conseils. Il serait vraiment dommage que la renaissance du tamashik coïncide avec la mort progressive de nombreuses autres semences indigènes qui ont elles aussi survécu aux massacres et aux génocides jusqu’à présent.