Par Alassane Cissé
L’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER) a tenu ce mercredi 24 Février 2021, les travaux de la 20ème session ordinaire de son conseil d’administration.
Cette session intervient dans une période difficile pour l’agence à cause de la pandémie du Covid19 et des problèmes récurrents qui ont négativement impacté la liberté de circulation des populations. Cette cérémonie était présidée par le Président dudit conseil d’administration, le contrôleur général Brahima Diarra, en présence de la directrice générale de l’ANASER, Doumbia Diadji Sacko et ainsi que l’ensemble des administrateurs.
L’ordre du jour de cette 20ème session porte d’abord le rapport d’activités de l’année 2020 ensuite l’état d’exécution et des recommandations de la 19ème session du conseil d’administration de l’ANASER. Puis le projet de programme d’activités de l’ANASER au titre de l’année 2021 qui examine dans un premier temps l’état d’exécution du budget 2020 à la date du 30 novembre; le projet de budget de l’année 2021 qui est arrêté en recettes et en dépenses à la somme de deux milliards deux cent soixante dix mille six cent soixante quinze mille francs CFA (2.270.675.000 Fcfa), soit une augmentation prévisionnelle de 29,31% par rapport au budget 2020.
Dans son discours marquant l’ouverture des travaux, le Président du Conseil d’Administration de l’ANASER, Brahima Diarra a d’abord rappelé que les statistiques d’accidents survenus courant 2018-2019. En 2018, les statistiques d’accidents de la circulation routière sont de dix mille neuf cent trente sept (10.937) cas d’accidents, onze mille cent seize (11.116) victimes, six cent treize (613) tués et dix mille cinq cent trois (10.503) blessés. En 2019, ils ont recensé sur nos routes, huit mille neuf cent trente cinq (8935) cas d’accidents, huit mille quatre cent soixante (8460)/victimes, six cent soixante trois (663) tués et sept mille sept cent quatre vingt dix sept (7797) blessés.
Selon le Président du Conseil d’Administration, le constat est que si le taux d’évolution au niveau des morts a légèrement augmenté de 8,16%, le nombre d’accidents a régressé de 22,41%.
Il a signalé que les accidents de la route restent un grave problème de santé publique. Toutes les tranches d’âge et tous les sexes sont concernés par les accidents de la voie publique.
Mais la tranche d’âge la plus touchée, selon les statistiques, reste la jeunesse, c’est à dire celle dont l’âge est compris entre 16 et 25 ans avec une proportion de 66,40% chez les hommes et 33,59% chez les femmes.
En mars 2010, l’Assemblée Générale de Nations Unies a adopté une résolution par laquelle elle a proclamé la décennie de 2011-2020, décennie d’action pour la sécurité routière en vue de stabiliser puis de réduire le nombre de décès imputables aux accidents de la route dans le monde en multipliant les activités menées aux niveaux national, régional et mondial.
La troisième conférence ministérielle mondiale qui a fait le bilan de cette décennie lors des travaux les 19 et 20 février 2020 à Stockholm. Cette déclaration s’est fixée comme objectif de réduire de moitié le nombre de décès sur les routes d’ici 2030 et de lier la sécurité routière au développement durable.
Les États sont invités à mener des actions favorisant la sécurité sur les routes, notamment dans les domaines de la gestion de la sécurité routière, de l’infrastructure routière, de la sécurité des véhicules, du comportement des usagers de la route et des soins dispensés aux victimes d’accidents de la route.
Dans la mise en œuvre de cette vision au Mali, le Conseil des Ministres a adopté le 27 janvier 2021 du projet de décret portant approbation de la stratégie nationale de sécurité routière 2021-2030 et son plan d’actio n 2021-2025. L’adoption de de ce projet de décret consacre l’approbation formelle de ladite stratégie et ouvre la voie à la mise en œuvre des actions de sécurité routière inscrites dans ledit plan d’action.
Pour le Président du Conseil d’Administration, en 2020, sur 48 activités programmées, 22 ont été totalement exécutées, 10 partiellement et 16 non exécutées.
Plusieurs activités réalisées ont été exécutées à un taux supérieur à 100%.
Les campagnes de sensibilisations et de formation ont été orientées vers la jeunesse, à travers les écoles, collèges, lycées, universités et les associations de jeunes. Cette même jeunesse était au centre des contrôles routiers avec les porteurs d’uniforme. Les infractions ciblées étaient le contrôle du taux d’alcoolisme, le non port du casque, l’excès de vitesse, le téléphone au volant ou au guidon, et le non port de la ceinture de sécurité en interurbain.
L’année 2020 a été également marquée par le renforcement de l’éducation routière dans le système éducatif de notre pays par la formation des formateurs des académies d’enseignement du district de Bamako, de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou.
L’Agence Nationale de la Sécurité Routière a prévu l’aménagement de passages piétons et de ralentisseurs de vitesse, la confection et l’implantation de panneaux pour le renforcement de la signalisation routière et la sécurité des piétons à travers l’utilisation des passerelles piétonnes.
Dans cette dynamique, elle a initié avec ses partenaires une inscription générale des voies ouvertes à la circulation dans le district de Bamako et les antennes régionales de l’ANASER.