Par Alassane Cissé
Depuis la signature solennelle de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, les questions de défense et de sécurité demeurent toujours préoccupantes au regard de la recrudescence des attaques un peu sur l’ensemble du territoire national. Cela constitue également l’un des axes stratégiques majeurs de l’action du gouvernement de Transition. C’est dans cette optique le département en charge de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale a organisé ce lundi 08 février 2021, la Réunion de Niveau décisionnel des parties à l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, à l’hôtel Radisson Blue de Bamako.
La cérémonie d’ouverture de ladite rencontre était présidée par M. Attaher AG Iknane, Secrétaire Général du Ministère de la Réconciliation Nationale représentant son Ministre le Colonel Major ISMAËL_WAGUÉ, en présence du chef d’état Major Général des Armées le Général de Brigade Oumar Diarra, le représentant du Ministre de la Défense et des Anciens Combattants.
L’objectif global de cette réunion de niveau décisionnel, est de diligenter la mise en œuvre des actions prioritaires de Défense et de Sécurité de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, issu du processus d’Alger.
Il faut d’abord rappeler que malgré les insuffisances de l’accord, les autorités du pays ne cessent de multiplier les démarches afin de rétablir la paix, la sécurité et le développement au Mali, notamment dans sa partie septentrionale. C’est dans ce contexte, après la récente visite de quelques membres du gouvernement à Kidal, qu’une réunion de niveau décisionnel des parties maliennes à l’Accord s’est tenue afin de discuter sur les questions de défense et de sécurité. Objectifs : harmoniser les compréhensions sur les aspects Défense et Sécurité de l’Accord et surtout de répondre partiellement et efficacement aux attentes des populations.
Dans son intervention marquant l’ouverture des travaux, le secrétaire général du ministère de la Réconciliation nationale a indiqué que l’Accord se présente comme un cadre de construction de l’édifice de paix dans notre pays, ouvrant aux acteurs de nouvelles perspectives de cohésion et d’échanges, de recherche de solutions justes à des problèmes communs. Et ce, afin de bâtir, selon Attaher Ag Iknane, une nation forte et réconciliée avec elle-même.
Rappelant l’engagement du gouvernement de Transition dans la mise en œuvre du document, le représentant du ministère de la Réconciliation nationale a signalé que le rétablissement de la stabilité et de la sécurité est gage d’un développement harmonieux. En vue de l’éradication de la pauvreté à travers l’accès pour tous aux services sociaux de base. «Il incombe aux experts de concilier en permanence le triptyque ‘’paix-sécurité-développement’’ dans leurs approches», a fait savoir Attaher Ag Iknane. De son côté, le chef d’État-major général des Armées, Oumar Diarra, a exhorté les participants à faire de la réunion un point de repère important en termes d’avancées dans la mise en œuvre des questions de défense et de sécurité relative à l’Accord pour la paix et la réconciliation. Le général Oumar Diarra a par ailleurs annoncé la rentrée prochaine dans les centres de formation militaire de 451 ex-combattants, reconnus aptes à l’issue des opérations de rattrapage. «Ils seront bientôt intégrés dans les forces armées», a-t-il ajouté au cours de cette rencontre, plusieurs thématiques seront débattues: le concept des ‘’forces armées et de sécurité reconstituées’’, la définition des quotas (civils et militaire) et la gestion des combattants anciennement membres des forces armées et de sécurité.