Mali : Bamako, Tombouctou, Sikasso et Kayes des Meetings de soutien à la transition : Le pari de la mobilisation a t-il été gagné?

Mehari-Consulting

Le boulevard de l’indépendance a abrité ce vendredi 29 octobre 2021, à la grande manifestation de soutien à la transition au Mali. À l’appel du Mouvement Yerewolo Debout sur les Remparts, la jeunesse du M-5RFP et de bien d’autres associations et organisations de la société civile, de milliers de maliens sont sortis massivement pour répondre favorablement à ce grand meeting de soutien à la transition. Cette manifestation a enregistré la présence des responsables de ces mouvements et associations.


Il faut d’abord signaler que le Mali traverse depuis des années une crise multiforme et multidimensionnelle. C’est pour chercher des voies et moyens à ces profondes crises que de milliers de maliens sont sortis pour soutenir les autorités de la transition afin que le pays sorte définitivement de cette impasse. Pour eux, ce meeting est une tribune pour montrer le soutien sans faille des maliens au Président de la transition, Assimi Goïta et à son Premier Ministre Choguel Kokalla Maïga, ainsi que l’ensemble du gouvernement. Lors du meeting, plusieurs personnes se sont intervenues parmi lesquelles: Selon Nouhoum Togo, Président du parti politique USR (Union pour la Sauvegarde de la République), il dira que la situation que le pays traverse en ce moment ne laisse personne indifférente.

Compte tenu de cette situation, que les maliens doivent prendre leur destin en main. Pour cela, nous devons soutenir la transition afin qu’elle pose les jalons d’un Mali nouveau. Pour le représentant de la jeunesse du M-5RFP, la réussite de la transition ne pourrait se faire sans l’engagement des uns et des autres, la cohésion nationale et la parfaite symbiose de tous les maliens. C’est pourquoi, ils soutiennent la prolongation de la transition à une durée de trois (3) ans, pour que le pays puisse aller à une véritable refondation. Quant à Allaye Bocoum, leader du M5-RFP, la transition doit être soutenue. Pour lui, le Mali est un pays souverain qui peut traiter sa coopération avec quel État qu’il veut. Il a dénoncé l’ingérence de la France dans les affaires internes du Mali. Il a soutenu cinq (5) ans de prolongation de la transition, car les maliens doivent donner plus de temps aux autorités pour que le pays se retrouve. En ce qui concerne Amina Fofana, membre du Conseil National de Transition, non seulement le Mali doit demander le départ des forces françaises sur le Mali mais aussi elle a demandé aux autorités de créer la monnaie afin que le pays quitte du CFA. Elle a dénoncé les dérives que des opérations françaises et appellent aux maliens à la coopéfation russe. Selon Aboubacar Sidiki Fomba, membre du CNT, il a d’abord rappelé combien il est important pour les maliens de soutenir la transition. Aujourd’hui, le Mali doit prendre ses responsabilités face à la communauté internationale et face à l’histoire. Pour lui, les maliens doivent rester derrière leurs autorités et rester soudés et déterminés pour la cause de la patrie. Pour le Pr Clément Dembélé, Président de la Plateforme de lutte contre la corruption, le Mali a besoin de tous ses fils et c’est pourquoi les maliens doivent se donner les maliens pour faire face à tous les fronts. Selon Alou Badra Dembélé, leader du M5-RFP, les maliens doivent aller aux assises nationales de la refondation afin de discuter et de prendre les décisions communes pour la construction. Pour lui, ces assises qui vont décider l’avenir ou le devenir du pays, car nous traversons une période très cruciale de notee histoire. Il a profité l’occasion pour inviter la classe qui a décliné l’offre d’aller aux assises d’y prendre part, car aucun pays ne pourrait se développer dans la désunion. Quant au Président du Mouvement Yerewolo Debout sur les Remparts, Adama Diarra dit Ben le cerveau, cette mobilisation de taille prouve à suffisance combien les maliens soutiennent leurs autorités de transition. Il a reitéré le soutien des maliens au Président de la transition et à son Premier Ministre pour le travail abbatu pendant ces derniers mois de leurs prises de fonctions. Pour Ben le cerveau, la politique française a échoué dans notre pays depuis longtemps et c’est la raison pour laquelle le peuple malien s’est levé aujourd’hui pour demander le retrait des forces françaises au Mali. Il a souligné que la jeunesse africaine en général, celle du Mali en particulier est plus que jamais engagée pour porter la voie du pays plus haut. Il a profité de l’occasion pour annoncer une prochaine sortie du Mouvement Yerewolo Debout sur les Remparts au 19 novembre 2021.

Il faut noter que plusieurs manifestant sont intervenus pour dénoncer la politique française au Mali et ont reitéré leur soutien sans faille à la transition. À l’issue de ce grand meeting, une déclaration liminaire a été rendue publique. Il ressort de cette déclaration qu’après l’intervention franco-britanique en Libye en 2011, le Mali s’est plongé dans une guerre depuis 2012.

Depuis ce jour à maintenant, les autorités successives n’ont pas parvenu à resoudre les problèmes. En 2015 malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, la situation demeure toujours préoccupante et le Mali n’arrive pas à retrouver la paix et la stabilité. À présent, le Mali se trouve dans une crise ayant plusieurs angles dont certains acteurs n’ont pas la moindre volonté de la résoudre. La situation est très embarrasante. Le pays fait face à des partenaires dont les attitudes sont plus terrifiantes que la menace qu’ils sont censés aider le Mali à là vaincre.

Avant l’arrivée du gouvernement actuel, les pouvoirs successifs se plaisaient dans un laxisme inoui et injustifiable. En conséquence, la nation malienne perdait sa volonté d’exister à petit feu. Toutes les solutions proposées ici là et çà ont très vite montré leurs limites. Or toutes les résolutions prises, depuis le début de la crise, précisent que les solutions doivent être une émanation de la volonté du peuple malien. C’est le contraire qui se produit à tout bout de champ. Ainsi, pour stopper l’hémorrag Àie, le peuple malien est en droit de se mettre debout sur les remparts pour défaire l’étau qui se resserre avec élégance autour du Mali. Avant et après l’élection présidentielle en 2013, la seule ville qui échappait à la souveraineté nationale, fondamentalement, était Kidal par l’interposition de la force Serval qui a fait venir le MNLA du Burkina Faso, et l’a installé à Kidal. Dés lors, cette ville est devenue « un sanctuaire des terroristes » comme le dit l’ancien Président nigérien, Mahamadou Issoufou. C’est une stratégie pour la France de créer le statu-quo et donner le coup d’envoi pour la marche arrière suicidaire. À l’époque, l’opération Serval a connu des succès. Aujourd’hui paradoxalement, l’opération Barkhane sombre dans les ornières de ces succès. La confusion est terrible et terrifiante et provoque ainsi le sentiment d’occupation de nos territoires par les forces étrangères. Pis, du bruit court sur le lancement d’une troisième opération, le Takuba à la grande surprise de tous. Ainsi, la France entre « aide » au Mali et « aide »au terrorisme constitue le maillon essentiel des forces qui détruisent la paix au Mali par la ruse et le droit international. À vrai dire, la France ne fait pas de bonne presse dans la région par sa politique insalubre. Les populagions du sahel sont aujourd’hui terrifiées par la présence de ces forces d’occupation.

C’est pourquoi, les maliens demandent humblement aux nouvelles autorités de la transition de se défaire de l’étau des partenariats contre-productifs. En outre, le peuple malien affirme sa ferme volonté de soutien à son armée, à la transition afin de jeter les nouvelles bases pour un Mali libre et souverain. Par ailleurs, ils demandent aux autorités de prendre des mesures idoines pour engager des poursuites judiciaires contre les autorités françaises pour des crimes dont elles se sont rendues coupables depuis leur intervention en 2013.

Le Conseil de sécurité de l’ONU met les autorités de la transition en garde

Le Conseil de sécurité de l’ONU à appeler le gouvernement de transition du Mali dans un communiqué à publier un calendrier électoral conformément aux exigences… Et respecter les réformes initiées dans le délai de transition convenu et confier le pays à un gouvernement democratiquement.

D’autres part des centaines personnes sont sorties ce Samedi à Tombouctou pour soutenir les autorités de la transition et les slogans sont les mêmes « soutien au président de la transition et à son gouvernement pour une prolongation de la durée de la transition « , de meme à Kayes un grand meeting de soutien aux autorités de la Transition a été organisée la population de la première région administrative du Mali, a exigé une Transition à durée indéterminée jusqu’à la stabilité totale du pays.Aussi la semaine dernière des meetings ont eu lieu à Sikasso pour soutenir des autorités de la transition.

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