Alassane Cissé et Mohamed Ag Ahmedou
Victimes des exactions djihadistes depuis les mois d’Avril et Mai derniers entre Banibangou (Niger) à la frontière avec Anderamboukane (Mali), une centaine de réfugiés se sont déplacés vers Kaboubangou, Intadeini (Niger), et d’autres vers Anderamboukane, Talouma, Likmane, Tagalalte (Mali). Il s’agit des femmes et enfants, subissant des difficultés et qui se retrouvent aujourd’hui dans la plus grande détresse. Ils appellent au secours et assistance auprès des autorités du Mali et ses partenaires.
Il faut d’abord souligner que la situation sécuritaire au sahel demeure toujours préoccupante au regard de la recrudescence des attaques terroristes entraînant des morts et des déplacements des personnes. Les réfugiés qui sont à Anderamboukane qui est un département de la région de Menaka où vivent aujourd’hui ces personnes sans assistance et ni secours. Ces réfugiés ont besoin du soutien des personnes de bonnes volontés, mais aussi celui des plus hautes autorités du pays afin de leur soulager. Une situation difficile, car ils ont subi toute sorte de représailles qui les ont conduit dans ce calvaire. Ce sont les populations de leur résidence actuelle (Populations d’ Anderamboukane) qui ont apporté leur élan de solidarité à leurs côtés. Pour soulager ces réfugiés, les populations ont collecté une certaine somme qui a permis d’acheter de la semoule, de l’huile, du sucre et du sel, pour remettre aux responsables des réfugiés en présence des autorités locales d’Anderamboucane. Cette modeste contribution leur a permis pour le moment d’assurer leur prise en charge. C’est pourquoi, compte tenu de la situation, ces réfugiés lancent un cri de cœur aux autorités nationales, aux partenaires du Mali et à toutes les personnes de bonnes volontés de leur venir en aide.
Ces réfugiés sont dans une urgence totale mais leur situation coïncide avec la crise politique qui paralyse la transition malienne après neuf mois qu’elle a été mise en fonction par les autorités de l’état. Le 26 Mai, le président de la transition Ba N’Dao Et son premier ministre ont démissionné de leurs postes par un coup de force de la junte militaire qui règne sur le Mali depuis le 18 Août 2021.