Par Dr. Mady Ibrahim KANTE
Enseignant-chercheur à la Faculté
des Sciences administratives et politiques
de l’USJP de Bamako, Mali.
L’idée d’une coopération entre les pays pour mieux faire face aux menaces terroristes est désormais claire et pourtant, dans l’histoire moderne, pendant la guerre froide, les actes terroristes ne constituaient pas un sujet de consensus, tendance apparue avec les attentats du 11 septembre et la dynamique de coopération au sein de l’ONU contre le terrorisme. D’une part, la résolution 1373 – 2001 du Conseil de sécurité a mis en place des instances chargées de lutter contre ce phénomène, appelant à renforcer la coopération et l’échange d’informations, à mettre en place aussi un système d’alerte rapide et à appliquer des conventions visant à prévenir le financement d’activités terroristes. D’autre part, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté en 2006 une stratégie globale de lutte contre le terrorisme, visant à être multifonctionnelle : réduire et éradiquer la propagation du terrorisme et renforcer les moyens dont disposent les États Membres pour garantir le respect des droits de l’homme et la primauté du droit dans la lutte contre le terrorisme. Le contrôle est donc devenu une obligation et, d’autres organisations internationales et régionales entendent suivre la même approche, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest est dans le même cas.