Écrit par Alassane Cissé.
Débitée le mercredi le 14 juin, la session du renforcement des capacités des journalistes sur la couverture électorale s’est clôturée vendredi 16 juin au Centre des Médias et de l’Information Électorale. Durant trois jours, les hommes de médias ont été bien outillés par deux éminents formateurs qui sont Ibrahim Sangho et Mahamane Hamèye Cissé sur la couverture électorale. La cérémonie de clôture de ladite formation était présidée par le Président de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections, Maître Moustapha Cissé.
Lors des trois jours de travaux, les formateurs ont fait une présentation sur le code de bonne conduite des médias en période électorale, et mis l’accent sur l’éthique et la déontologie du journaliste. Pour eux, le journaliste doit, tout au long du processus électoral, livrer aux citoyens des informations crédibles. Il s’agit des informations exactes, honnêtes, impartiales, vérifiées, sourcées et recoupées. Le journaliste doit assurer un traitement égal, équilibré et équitable de l’Information relative aux candidats et aux partis politiques en compétition. Le journaliste doit présenter de façon impartiale et objective les partis politiques, les candidats et leurs programmes, en vue d’éclairer le choix des élections. Dans leur présentation, les deux formateurs ont aussi souligné que le journaliste doit promouvoir et renforcer le débat démocratique dans la pluralité des opinions ainsi que dans le respect de la vie privée, l’honneur et la dignité des candidats et des acteurs du processus électoral. Le journaliste doit veiller à ce que l’animation des espaces de débats et d’échanges se fasse dans la mesure et la pondération. Il doit contribuer à la sauvegarde de la paix, de la concorde sociale et de l’unité nationale. Dans sa recherche de l’Information, le journaliste doit s’adresser directement aux candidats, aux partis politiques ou leurs représentants dûment mandatés et aux institutions en charge du processus électoral. Il doit se souvenir qu’il n’a pas vocation à publier ou à diffuser sans discernement tout discours sous le prétexte du droit public de à l’Information. Il doit utiliser des méthodes honnêtes et légales pour obtenir des informations. Le journaliste doit connaître et respecter les dispositions des textes législatifs et réglementaires, notamment celles relatives à l’accès des candidats et partis politiques aux médias publics et privés, à l’ouverture et à la clôture de la campagne électorale, au déroulement des scrutins et à la pondération des résultats. En ce qui concerne les conduites à éviter en période électorale, il s’agit entre autres : le journaliste ne doit pas publier ou diffuser les allégations inexactes et les propos injurieux, discriminatoires, diffamatoires et mensongers de tout candidat ou parti politique. Il ne doit pas s’ériger en donneur de leçons. Il ne doit pas confondre son métier avec celui du publicitaire ou de propagandiste. Le journaliste ne doit pas afficher un comportement public partisan dans la publication ou la diffusion de ses informations. Il ne doit pas aussi publier ou diffuser les résultats électoraux sans prendre soin de préciser leur caractère partiel, provisoire ou définitif. Il ne doit pas se laisser manipuler ou influencer par un parti politique ou un candidat. En contrepartie de l’observation de ce code de bonne conduite, les professionnels des médias demandent aux autorités publiques et aux responsables des partis politiques à tous les niveaux de faciliter l’accès des journalistes aux sources d’Information, de participer à l’animation des espaces d’échanges et de débats crées par les médias et de garantir la sécurité physique des journalistes et des responsables des entreprises de presse dans l’exercice de leur métier et de leurs fonctions.
Les éminents formateurs ont signalé que ce sont de règles de bonne conduite que les professionnels des médias ont décidé de s’astreindre tout au long du processus électoral à l’observation. Ils ont par ailleurs rappelé aux participants sur les règles d’éthique et de déontologie que les journalistes doivent avoir dans l’exercice de leur métier. Durant les trois, il y a eu des interactions entre les journalistes et les formateurs qui ont abouti à la bonne compréhension. Lors de la clôture de la session de formation, le Président de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections, Maître Moustapha Cissé a remercié l’ensemble des participants, les formateurs pour leur constante disponibilité et les partenaires qui les accompagnent. « Nous avons une conscience lucide en ce qui concerne la place des médias dans le processus électoral » a déclaré le Président de l’AIGE. Il a aussi salué le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation qui est un partenaire privilégié de l’AIGE et avec qui ils travaillent en parfaite symbiose pour que cette élection soit beaucoup plus transparente, crédible et acceptée par les maliens, mais aussi par l’extérieur. Le Président Moustapha Cissé a demandé aux participants de la formation d’en faire bon usage des connaissances qu’ils ont reçues. Il a également profité de l’occasion pour demander aux journalistes de continuer de leur aider. Pour sa part, l’AIGE reste ouverte à tout le monde dans le cadre du processus électoral.