Écrit par Alassane Cissé.
Le Mali traverse depuis plusieurs années une crise multiforme et multidimensionnelle qui impacte le développement. À toutes ces difficultés s’ajoute également la problématique de l’emploi des jeunes diplômés, qui constitue d’ailleurs un problème délicat. Rappelons que la jeunesse constitue la majorité de la population et qui est l’avenir du Mali se trouve dans les mauvaises conditions d’accès à l’emploi et à la formation professionnelle. C’est cette jeunesse qui demeure aussi le véritable socle du développement du Mali.
Au cours de ces dernières années, le taux de chômage des jeunes grimpe sans que les plus hautes autorités ne cherchent des solutions idoines à cela. Le chômage entraîne des causes et des conséquences.
Les causes du chômage sont multiples et qui peuvent être entre autres : le manque de financement et le manque d’offres d’emploi. Il faut signaler que les jeunes sont totalement touchés par les conséquences de la mauvaise gouvernance qui impactent leur chance d’accès à l’emploi et par ricochet affaiblit leur capacité de créativité. La mauvaise gouvernance” comme la cause principale du chômage des jeunes dans nos sites d’étude. Cette mauvaise gouvernance sous-entend en partie la corruption et l’injustice dans les recrutements comme exprimé par un répondant (anonyme): “Les recrutements sont faits avant le lancement des offres sur le net(Internet).”
En plus de la mauvaise gouvernance comme cause, il y a le ‘manque de créativités’ chez les jeunes et surtout l’aspect ‘manque de financement.’ Le manque de créativités est souvent lié à l’inadéquation formation et emploi. Le secteur agro-pastorale est à la fois présentée comme une des principales solutions face au défi de l’emploi au Mali et partout au sahel mais qui ne parvient plus à ‘attirer’ les jeunes qui sont préoccupées à l’urbain, et aux travaux de fonctionnaires, ou bien dans les ONG.
Le manque de financement est quand à lui un problème crucial auquel les jeunes font face ; beaucoup de jeunes sont pétris de la volonté d’entreprendre avec des projets auxquels ils croient ; mais pour la mise en oeuvre de ces projets ces jeunes sont confrontés aux manque de financement, à la lourdeur des procédures d’accès au financement qui pour la plupart des cas exigent des garanties dont les jeunes ne dispose pas.
En ce qui concerne les conséquences du chômage, elles sont nombreuses et entraînent le banditisme puisque le manque de conditions pousse à la radicalité de tous genres. Il y en a de ces jeunes qui ne reculent devant absolument rien pour subvenir à leurs besoins. C’est pourquoi beaucoup de jeunes ont été enrôlés par les groupes armés. Les jeunes aussi indiquent la pauvreté comme conséquence. Selon eux, le chômage conduit à la pauvreté surtout dans les zones de conflits. Les jeunes répondants pointent aussi du doigt l’exode rural comme la résultante du chômage.
Quand il y’a le chômage, la première conséquence sur la population est la pauvreté, nous savons tous qu’aujourd’hui la pauvreté touche les jeunes, chacun s’apitoie sur son sort, personne ne peut subvenir à ses besoins, c’est le manque de travail amène cette situation.
En somme, le chômage au Mali en général et plus particulièrement dans certaines localités est vu comme un grand facteur de banditismes, l’exode rural et conflit inter et intra-communautaires. Pour venir à bout du chômage, selon certains spécialistes et observateurs, il faut mettre l’accent sur la bonne gouvernance locale et motiver le recrutement des jeunes locaux (compétences locales).
De par ces résultats, nous pouvons conclure que le taux de chômage n’est pas seulement réellement très élevé, mais elle l’est aussi dans la perception de nos répondants. Pour remédier à ce phénomène, des propositions sont faites comme la bonne gouvernance, le développement et promotion du secteur privé avec les appuis à l’entreprenariat des jeunes. La réduction du chômage pourrait résulter dans la réduction de la pauvreté, du banditisme et de l’exode.
Au regard du contexte actuel du pays, chacun doit jouer sa part de responsabilité dans le but de contribuer au développement économique du pays. Les politiques doivent créer beaucoup d’emplois et les jeunes doivent aussi entreprendre afin d’apporter leur pierre à l’édifice. Cela concerne aussi pour les jeunes diplômés sans emplois qui s’asseyent dans les grins pour ne rien faire en disant qu’ils ne feraient pas d’autres choses pour se dépanner si ce n’est pas le travail qu’ils sont diplômés. Aujourd’hui tout demeure prioritaire au Mali et l’engagement sans faille de la jeunesse pourrait sans coût sûr contribuer au développement du Mali.
Tres bien parle notre pays est dans une accalmie dans le cas de chômage, les formation ne répondent plus entre l’inadéquation entre la formation et le marché de l’emploi.