Aider à l’accélération et au parachèvement de la mise en œuvre de la mise en œuvre de l’Accord, tel est la volonté du Centre Carter désigné comme Observateur indépendant en organisant un séminaire de deux jours regroupant tous les acteurs concernés dont les femmes du CSA ce jeudi 17 février 2022.
Ce séminaire avait pour but de permettre aux participants à savoir les parties signataires de l’Accord issu du processus d’Alger de s’approprier les mécanismes d’élaboration des rapports publiés par l’Observateur indépendant. Rappelons que depuis sa désignation fin 2017, conformément aux dispositions de l’article 63 de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, le Centre Carter a publié au moins neuf rapports conformément à sa mission.
Celle-ci consiste à faire le point de l’exécution des engagements pris aux termes de l’Accord, à identifier les blocages éventuels, à situer les responsabilités et à formuler des recommandations sur les mesures à prendre. Très souvent, ses conclusions suscitent des contestations auprès des parties signataires. D’où la tenue de cette rencontre pour expliquer les mécanismes d’élaboration des rapports de l’Observateur indépendant. les parties signataires , quant à elles souhaitent néanmoins que leurs préoccupations soient intégrées dans l’élaboration des rapports.
Ce séminaire a répondu à toutes ses promesses puisque toutes les parties signataires ont été représentées et les femmes du CSA venues massivement ont même présidé certains travaux.
Rappelons que cela fait plus de trois mois que les parties prenantes de l’accord ne se voyaient plus à cause d’une brouille liée à la mise en place du Cadre Stratégique Permanent (CSP). Ce qui avait valu la tenue d’une réunion à Rome, en Italie, début février afin de permettre le rétablissement de la confiance entre les différents acteurs de l’Accord. Se réjouissant de la tenue du séminaire du Centre Carter, le ministre de la Réconciliation a promis que son département prendra désormais les dispositions nécessaires concernant la question de la mise en œuvre de l’Accord avec toutes les autres parties signataires. Ainsi, il a indiqué que la prochaine étape sera consacrée à la tenue au plus tard début mars de la réunion de niveau décisionnel des parties maliennes à l’Accord d’Alger sur certains aspects de défense et de sécurité. Cette rencontre permettra de trancher définitivement le processus DDR après la finalisation de la liste des 26 000 ex-combattants devant être intégrés au sein des forces de défense et de sécurité du Mali.
L’occasion a également été mise à profit par l’Ambassadrice Bisa Williams, Conseillère spéciale de la Fondation CARTER désigné comme Observateur Indépendant de l’Accord pour saluer la disponibilité de toutes les parties signataires pour avoir répondu à l’invitation. Avant de réitérer qu’à travers cette initiative, l’Observateur indépendant entendait aussi aider à l’accélération et au parachèvement de la mise en œuvre de l’Accord.
D’autres intervenants comme le Haut représentant du président de la Transition à l’Accord, Inhaye Ag Mohamed ainsi que le représentant des mouvements armés, Mohamed Maouloud Ould Ramadan ont salué les échanges francs et sincères au cours de ce séminaire qui a aussi permis de faire un diagnostic du retard accusé par la mise en œuvre de l’Accord. Avant d’espérer que cette rencontre serve de déclic pour aller de l’avant afin que les populations maliennes puissent percevoir et récolter les dividendes de la paix.