Clôture du séminaire de l’Observateur indépendant

Une kyrielle de recommandations pour parachever la mise en œuvre de l’Accord

Les rideaux sont tombés hier jeudi 17 février sur le séminaire de quarante-huit heures organisé par l’Observateur indépendant sur la mise en œuvre de l’Accord. A travers cette rencontre, le Centre Carter qui assure cette mission, entendait ainsi permettre aux participants de s’approprier des mécanismes d’élaboration de ses rapports et recommandations.

Aider à l’accélération et au parachèvement de la mise en œuvre de la mise en œuvre de l’Accord. Tel était la volonté du Centre Carter désigné comme Observateur indépendant en organisant ce séminaire. Lequel visait à permettre aux participants à savoir les parties signataires de l’Accord issu du processus d’Alger de s’approprier les mécanismes d’élaboration des rapports publiés par l’Observateur indépendant. Rappelons que depuis sa désignation fin 2017, conformément aux dispositions de l’article 63 de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, le Centre Carter a publié au moins neuf rapports conformément à sa mission.

Celle-ci consiste à faire le point de l’exécution des engagements pris aux termes de l’Accord, à identifier les blocages éventuels, à situer les responsabilités et à formuler des recommandations sur les mesures à prendre. Très souvent, ses conclusions suscitent des contestations auprès des parties signataires. D’où la tenue de cette rencontre pour expliquer les mécanismes d’élaboration des rapports de l’Observateur indépendant. Même si elles ne contestent pas le travail abattu avec rigueur et professionnalisme par le Centre Carter, les parties signataires souhaitaient néanmoins que leurs préoccupations soient intégrées dans l’élaboration de ces rapports. En somme, cette réunion a répondu à toutes ses promesses puisque toutes les parties signataires ont été représentées.

Rappelons que cela fait plus de trois mois que ces dernières ne se voyaient plus à cause d’une brouille liée à la mise en place du Cadre Stratégique Permanent. Ce qui avait valu la tenue d’une réunion à Rome, en Italie, début février afin de permettre le rétablissement de la confiance entre les différents acteurs de l’Accord. Se réjouissant de la tenue du séminaire du Centre Carter, le ministre de la Réconciliation a promis que son département prendra désormais à bras le corps la question de la mise en œuvre de l’Accord avec toutes les autres parties signataires. Ainsi, il a indiqué que la prochaine étape sera consacrée à la tenue au plus tard début mars de la réunion de niveau décisionnel des parties maliennes à l’Accord d’Alger sur certains aspects de défense et de sécurité. Cette rencontre permettra de trancher définitivement le processus DDR après la finalisation de la liste des 26 000 ex-combattants devant être intégrés au sein des forces de défense et de sécurité du Mali.

L’occasion a également été mise à profit par lAmbassadrice Bisa Williams, Conseillère spéciale de la Fondation CARTER désigné comme Observateur Indépendant de l’Accord pour saluer la disponibilité de toutes les parties signataires pour avoir répondu à l’invitation. Avant de réitérer qu’à travers cette initiative, l’Observateur indépendant entendait aussi aider à l’accélération et au parachèvement de la mise en œuvre de l’Accord.

D’autres intervenants comme le Haut représentant du président de la Transition à l’Accord, Inhaye Ag Mohamed ainsi que le représentant des mouvements armés, Mohamed Maouloud Ould Ramadan ont salué les échanges francs et sincères au cours de ce séminaire qui a aussi permis de faire un diagnostic du retard accusé par la mise en œuvre de l’Accord. Avant d’espérer que cette rencontre serve de déclic pour aller de l’avant afin que les populations maliennes puissent percevoir et récolter les dividendes de la paix.

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