Écrit par Alassane Cissé
Les préparatifs des Assises Nationales pour la Refondation semblent être sur la bonne voie pour une meilleure concertation entre les maliens de toutes les régions et provinces du pays.
Depuis sa nomination à la tête du département de la Refondation de l’État, en Relations avec les Institutions, le Ministre Ibrahim Ikassa Maïga ne cesse de multiplier les rencontres avec les forces vives de la nation pour gagner le pari de l’inclusivité lors des Assises Nationales de la Refondation du Mali qui se tiendront du 25 octobre au 21 novembre prochain.
Rappelons d’abord que le Mali traverse depuis dix (10) ans, de graves et profondes crises qui ont affecté tous les segments, tous les secteurs de la nation. Cette crise dite multidimensionnelle et multifonctionnelle ne saurait être reglée que par l’union sacrée de tous les maliens. Conscient de la gravité de la situation et compte tenu des réalités, que le Premier Ministre Choguel K Maïga en fait les Assises Nationales de la Refondation une priorité.
Aujourd’hui le département en charge de cette refondation est à pied d’œuvre pour rassembler tous les maliens pour la réussite de transition. Ces assises débuteront le 25 octobre dans les communes de tout le Mali et se concluront le 21 novembre à Bamako. Après des mois d’attente, le gouvernement a enfin fixé les dates de ces consultations censées préparer les grandes réformes politiques et institutionnelles à venir.
Trois échelles territoriales, trois séquences temporelles. Les Assises nationales de la refondation commenceront dans les communes et dans les cercles, du 25 au 31 octobre. Puis elles se tiendront dans les régions, district de Bamako compris, et dans la diaspora, du 1er au 7 novembre. Après un travail de synthèse, la phase finale des Assises nationales se tiendra à Bamako du 15 au 21 novembre « pour l’adoption des résolutions finales exécutoires ».
Le projet initial prévoyait au moins 600 participants, les conclusions des travaux préparatoires en recommandent un millier : chefs traditionnels, organisations communautaires, religieuses ou de jeunesse, syndicats, mais également groupes armés, élus territoriaux, préfets, et les représentants bien sûr de toutes les institutions de la République…
À signaler que nonobstant le boycott de l’ancienne majorité présidentielle, plusieurs regroupements politiques « se disent également favorables à ces rencontres de haut niveau» afin de chercher des solutions idoines pour endiguer la crise que le pays fait face depuis des années.
Du côté de la société civile, certaines organisations saluent l’initiative. Elles souhaitent toutefois la participation de l’ensemble des Maliens notamment les femmes et les jeunes à ces assises. Elles demandent aussi que « les recommandations issues de ces travaux ne restent pas dans les tiroirs ». Rappelons que les 18 mois de la transition prennent fin le 31 mars. En attendant, un comité a déjà été mis en place pour organiser ces assises.
Parmi les actions en cours, figure la consultation des forces politiques et sociales et la mise en place d’un secrétariat permanent chargé de faire la synthèse des résolutions conclusions et recommandations des forums et débats.
À quelques encablures de ces Assises Nationales, le Ministre Ibrahim Ikassa Maïga est au four et au moulin, avec toute son équipe, notamment le Président de la plateforme des tables rondes, Modibo Kadjoké, dans le but de rassembler les maliens autour du dialogue et de la refondation de l’État.