Par Alou Badra Doumbia
En vue de faire face à l’insécurité alimentaire, l’hôtel salam de Bamako a servi de cadre la semaine dernière au lancement officiel des travaux du cadre harmonisé du commissariat à la sécurité alimentaire de mars 2021. Cet important atelier qui était présidé par le Ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane AG Mohamed Ali, a eu la participation de la représentante résidente du programme Alimentaire Mondial (PAM) Sally Haydock, de plusieurs responsables du système d »alerte précoce (SAP) mais également des experts nutritionnels.
Dans son discours, la représentante résidente du Programme Alimentaire Mondial a indiqué que cette session de mars 2021 permettra d’actualiser les informations du CH de novembre 2020. Selon Sally Haydock, la session devra prendre en compte les impacts continus de la COVID 19 avec sa deuxième vague en novembre, les inondations qui ont affecté les cultures, accompagnées de la réduction des superficies agricoles, par abandon à la suite de l’insécurité grandissante au nord puis dans le centre du pays poussant les populations au déplacement. (Au total 346864 PDI) soit environs 64.015 ménages.
Elle a signalé que les résultats des analyses de suivi réalisées par les Partenaires Techniques et Financiers, en collaboration avec les clusters en période de poste-récolte dans le cadre de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le contexte COVID 19, ont révélé certains disfonctionnements au niveau des aires sanitaires et des marchés de certaines localités. Il s’agit notamment le boycott de la culture de coton à la suite de la chute du cours au niveau international, affectant les activités et leurs revenus des ménages dans toute la zone cotonnière. « Notre présence à cette cérémonie est d’une importance capitale, parce que le cadre harmonisé reste un exercice permettant d’avoir des résultats acceptés de tous, sur la base d’analyse consensuelle en matière d’évaluation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle » à déclarer Sally Haydock avant d’exhorter l’ensemble des participants à analyser de façon claire les données sur la situation de sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Pour sa part, le ministre commissaire à la sécurité alimentaire a d’abord rappelé que cet exercice est d’une importance capitale pour notre système alimentaire et nutritionnelle. Soulignant que, le cadre harmonisé en tant qu’outil consensuel et fédérateur est devenu le cadre de référence de toutes les actions de sécurité alimentaire et nutritionnelle conjoncturelle.
Selon le ministre, les résultats issus de la session de novembre 2020 ont permis au gouvernement et à ses partenaires d’entamer l’élaboration d’ un plan national de réponses aux difficultés alimentaires, qui au besoin sera mis à jour. « Compte tenu de l’importance de ce travail, j’invite chacune et chacun à travailler dans un esprit d’ouverture tout en demandant aux experts de faire un examen attentif et lucide de la situation alimentaire et nutritionnelle « , à souhaiter Redouwane AG Mohamed Ali. Avant d’encourager les participants à privilégier les propositions de réponses, les actions de renforcement de capacités de résilience des populations, notamment les plus vulnérables.