Mali: ÉTAT MAJOR DE LA TRANSITION EN EXIL: Le Général Mohamed Ag Moctar dévoile sa vision.

Général d’armée du gouvernement malien en exil à Genève, Mohamed AG Moctar à Tin-Adimma.

Ecrit par Oumar Izzouber Hachim avec Efad Namawal.

Figure militaire des Maliens de la transition civile opposée aux Colonels bombardés sans gloire Généraux, il a invité les FAMAs conscients à rallier les forces militaires républicaines.

Situant avoir prêté serment devant l’Assemblée citoyenne de la Transition civile du Mali en exil TCME qui l’a élu au jour du 25 mai 2024 pour rallier l’Armée légaliste , AG Moctar situe avoir pour mission de rétablir la légalité, un nouvel ordre démocratique et conduire les opérations militaires.  » Conformément aux articles 2 let. c et 3 al. 3 de la charte de la transition civile du 09 juin 2024 et à l’arrêté législatif du 25 mai 2024, le titre de Général d’armée est attribué en temps de guerre par le parlement qui élit, en principe un général de brigade, sur la base d’un projet sécuritaire clair » dira-t-il.

Général d’armée du gouvernement malien en exil à Genève, Mohamed AG Moctar à Tin-Adimma.

Tout en fustigeant la parodie de décoration de la junte du CNSP, il confie mesurer la charge de la fonction et du titre qui est un titre de fonction et non pas un statut à titre personnel de grade. Pour remplir sa vénérable mission, le Général Mohamed Ag Moctar compte sur l’accompagnement et le sursaut patriotique de tous les Maliens, au nom de la loyauté républicaine et l’éthique militaire des frères d’armes.

La rédaction rédaction du journal Méhari -Post lui a posé quelques questions auxquelles le Général d’armée Mohamed AG Moctar de la transition civile du Mali en Exil à Genève a répondu depuis une localité du Septentrion malien où se trouve son Q.G.

Général d’armée du gouvernement malien en exil à Genève, Mohamed AG Moctar à Tin-Adimma.

1 Mehar-Post: Pourquoi avoir déserté l’armée nationale ?

Général Mohamed AG Moctar : Les exactions de Wagner sur les populations civiles nomades dans beaucoup de campements nomades dans les zones rurales de la région de Tombouctou dont des proches parents à moi m’ont fait déserter l’armée malienne en mars dernier.
Je n’ai pas rejoint l’armée pour servir de supplétif aux mercenaires russes.
En plus des assassinats, ils tuent même des animaux dont des chameaux, des moutons et des chèvres.
Ils empoisonnent des puits, font exploser des châteaux d’eau et détruisent les moyens de subsistance de ces populations nomades innocentes. Ils appliquent la tactique de la terre brûlée pour contraindre les populations civiles nomades en exil. Les Touaregs du Mali sont contraints de quitter leur terre et sont aujourd’hui majoritairement en exil en Mauritanie, en Algérie, en Libye, Niger et à Bamako au sud du Mali.

2- M-P: Depuis votre départ de l’armée pour rejoindre le gouvernement parallèle du Mali, basé à Genève, où vivez-vous ?

G.M.A.M: L’endroit où je vis est gardée confidentielle pour des raisons de sécurité. Je ne suis pas seul. Je dirige quelque part au Mali l’État-major du gouvernement en exil à Genève. Je suis là où je peux rallier le maximum de soldats légalistes du Mali au gouvernement en exil à Genève.

3- M-P:Vous sentez-vous en sécurité là où vous êtes actuellement ?

G.M.A.M.: Je ne suis pas en sécurité dans l’absolu mais assez en sécurité pour diriger l’État-major du gouvernement de la Transition civile du Mali en exil. On a pris nos responsabilités pour libérer le Mali de la dictature, rétablir l’ordre constitutionnel, rétablir les droits politiques et les libertés publiques et individuelles, faire cesser les exactions, ramener les exilés politiques et les populations déplacées.
Celui qui n’est pas en sécurité malgré les apparences, c’est le général autoproclamé Assimi Goïta car les soldats légalistes et républicains font de plus en plus défection autour de lui pour se rallier au gouvernement de la Transition civile du Mali en exil à Genève. Vous le verrez le moment venu.

4- M-P: Près de 5 ans de transition au Mali et toujours pas de retour à l’ordre constitutionnel dans le pays. D’après vous, qu’est-ce qui bloque le processus de retour des civils au pouvoir ?

G.M.AM.: C’est Assimi Goïta qui fait obstacle à la paix et au retour à la légalité constitutionnelle. Il se prépare à blanchir aux urnes ses coups d’État militaires par un putsch électoral.
Plus personne n’a confiance en lui pour organiser des élections crédibles. C’est le président de la trahison et non de la transition. De plus personne ne veut revenir à la Constitution de juillet 2023 issue du référendum anticonstitutionnel d’Assimi Goïta.
Nous préparons le retour de l’exil du gouvernement de la transition civile à Genève qui va organiser les élections législatives, instituer une Assemblée constituante élue, amorcer un processus constitutionnel démocratique incluant un processus de paix et instaurer un nouvel ordre constitutionnel.

5-M-P: Vous vous déclarez gouvernement parallèle. Sauf que le pays est dirigé par l’autre camp. Pensez-vous le fait de vous (vous et les autres) être constitués en gouvernement parallèle portera fruit ?

G.M.A.M.: Nous et les autres, c’est qui les autres ? Si vous faites allusion au prétendu gouvernement en exil de Chérif Koné, vous vous trompez. Il n’a y pas deux gouvernements en exil, c’est celui initié par Adaman Toure, élu par l’Assemblée citoyenne, et dirigé actuellement par S.E.M. Mohamed Ag Ahmedou. Chérif Koné a été révoqué par le parlement le 13 juillet 2024 à Genève.
Le parlement lui avais fait confiance en l’élisant premier ministre eu égard de son âge, de son combat contre le référendum anticonstitutionnel 2023 et de sa probité présumée. Mais tout ce qui brille n’est pas de l’or. Il s’est enfui avec le titre et avec quelques ministres et a renié le parlement qui l’a élu. Il a un temps donné capté des aides et des partenaires au nom du gouvernement en exil avant que le vrai gouvernement informe les partenaires, l’opinion publique et la presse de sa révocation. C’est déloyal, c’est antidémocratique, c’est faire preuve de traitrise. Il ne faut pas encourager ce monsieur à saboter notre combat, à saboter le vrai gouvernement en exil et à renier le parlement qui l’a élu.

Oui le gouvernement en exil portera fruit. Ça prend toujours du temps mais nous travaillons dur pour ça.
Nous tirons notre légitimité de l’article 121 de la Constitution malienne de 1992, de l’article 20 de la Charte africaine des droits de l’hommes et des peuples et du droits inaliénable reconnus à l’homme et aux peuples de résister à la tyrannie.
Les putschistes, eux, ils tirent leur légitimité de la possession des armes qu’ils ont retourné contre leur propre peuple, du braquage du pouvoir d’État, des persécutions politiques et des crimes de guerres.

6- M-P: Goita a pris le pouvoir à un moment où de nombreux Maliens semblaient en avoir marre d’IBK. Regrettez-vous aujourd’hui l’arrivée à la tête du pays du désormais général Assimi?

G.M.A.M: Les Maliens pensaient de toute bonne foi avoir à faire un président de transition qui va conduire une transition vers le renouveau démocratique. Celui à qui ils pouvaient faire confiance pour respecter la loi, la parole donnée, la charte de la transition et pour organiser des élections neutres, crédibles et transparentes.
Mais les Maliens ont déchanté aujourd’hui. Ils ont à faire un président de trahison qui se cramponne au pouvoir et qui place sa famille et ses amis partout et qui bâillonne son peuple.

7- P-P: Peut-on s’attendre à un nouveau coup d’État au Mali ?

G.M.A.M.: Nous ne souhaitons pas un nouveau coup d’État. En tout cas, ce n’est pas nous qui allons le faire. Mais vu que la junte à érigé le coup d’État en unique mode d’accession au pouvoir et que le putsch est récompensé au Mali sur tous les plans, un nouveau coup d’État est à craindre.

Le gouvernement de la Transition civile table sur un soulèvement populaire. Il ne reconnaitra jamais un régime militaire. Ça ne se voit pas publiquement mais l’armée légaliste et républicaine du Mali se rallie peu à peu au gouvernement en exil à Genève.
C’est au peuple de prendre ses responsabilités. L’article 121 de la Constitution de1992 lui confère le droit de se soulever contre la dictature.

Propos recueillis par Efad Namawal,

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