Au Niger, qui est ce jeune théologien qui émerge dans la politique de son pays en faveur de la lutte contre l’extrêmisme religieux ?
Oumar Moctar Mohamed Alansary, est un jeune homme politien ambitieux, titulaire d’un master 2 de la Faculté de charia, de droit et de sciences politiques de l’Université internationale Al-Wefaq, dont il a obtenu un son diplôme en spécialisation dans la jurisprudence et ses principes. Il a effectué son service national au Commissariat d’organisation du Hajj et de la Omra (COHO) du Cabinet du Premier Ministre.
En 2015, il propose au Premier ministre un projet visant à sensibiliser le peuple nigérian à l’islam modéré et à rejeter l’extrémisme et le terrorisme.
Il est membre du Mouvement des Nigériens pour le Renouveau Démocratique (MNRD HANKOURI), devenu membre du Parti du Renouveau démocratique et républicain (RDR-Tchanji).
Au cours de la campagne électorale, un projet a été présenté à la coalition de l’opposition visant à créer un ministère des Affaires religieuses et des dotations chargé d’organiser les affaires religieuses dans le pays et d’éduquer la population sur le danger de l’extrémisme religieux.
Il assurait la coordination entre les partis de la coalition d’opposition CAP 20-21, en particulier les principaux partis, à savoir Renouveau démocratique et républicain (RDR-Tchanji), Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine, abrégé MODEN/FA et fonde le Mouvement patriotique nigérien MPN-Kiishin Kassa.
Immédiatement après le coup d’État militaire, il a appelé à la nécessité d’une solution civile nationale, coordonnée par les partis politiques, les sociétés civiles et les chefs traditionnels, loin de l’ingérence militaire et étrangère( CEDEAO).
Joint par notre rédaction Oumar Moctar Mohamed Alansary a répondu aux questions suivantes ci-dessous :
Mehari-Post : Vous êtes membre fondateur du parti Tchanji de l’ancien président du Niger Mahamane Ousmane et vous dirigez la cellule des affaires religieuses c’est bien celà ?
Oumar Moctar Mohamed Alansary : Je suis membre du bureau national du Parti du Renouveau démocratique et républicain (RDR-Tchanji) et parmi les camarades qui ont été choisis pour diriger le secrétariat des affaires religieuses et culturelles du parti.
Méhari-Post: Quelle est votre analyse sur le bilan de la démocratie au Niger et au Sahel en général ?
Oumar Moctar Mohamed Alansary : La démocratie au Niger souffre depuis la tentative de feu Tandja d’amender la constitution nigérienne pour briguer un troisième mandat présidentiel. Cela a eu pour conséquence la division de son parti en plusieurs partis et son désaccord avec ses alliés. Puis est arrivé le coup d’État militaire. dirigé par le général Salou Djibo pour renverser Tandja Mamadou et cela a provoqué davantage de corruption en imposant le parti PNDS TARAYA aux Nigérians et le parti TARAYA est venu le principal accusé dans la destruction du Parti du Mouvement National pour le Développement Communautaire dirigé par feu Tandja Mamadou; La conspiration « diviser pour régner » a continué de déchirer les partis politiques, les sociétés civiques et les dirigeants traditionnels ; Cette politique sale et le rachat de dettes ont eu un impact très négatif sur les progrès démocratiques au Niger. À moins qu’Issoufou Mahamadou ne parvienne à l’apaiser avec de l’argent corrompu, il a essayé de l’apaiser avec des prisons.
Je n’ai pas une perception aussi précise des autres pays du Sahel que du Niger. Mais je pense que nous serions devenus un modèle démocratique au Sahel sans l’avidité d’Issoufou Mahamadou et de son parti.
Méhari-Post : C’est vrai que vous avez été un farouche opposant du président Mohamed Bazoum, dites-nous pourquoi ?
Oumar Moctar Mohamed Alansary: Premièrement, je ne m’oppose pas aux individus, mais plutôt à la politique des partis. Je me suis opposé à Mohamed Bazoum parce que son slogan de campagne était la Troisième Renaissance, pour continuer comme c’était le cas à l’époque de Mahamadou Issoufou ; Alors que je cherche à changer ce qu’était Mahamadou Issoufou, je m’opposerai naturellement aux partisans de la continuité et rejoindrai les partisans du changement. Mon opposition s’est accrue après ce qu’Issoufou a imposé au peuple nigérian à travers un hold up electoral. Ce qui a amené notre parti à le considérer comme un président illégitime du Niger.
M-P:. Vous étiez un opposant au président Mohamed Bazoum mais vous êtes contre le coup de force dont- il a été victime ?
-O.M.M.A: Il existe ce qu’on appelle la jurisprudence des priorités, et peut-être que les gens bornés y voient une contradiction, mais ce n’est pas le cas ; Je suis contre Bazoum, contre le coup d’État militaire et contre une intervention militaire pour récupérer Bazoum.
Je suis contre Bazoum, comme je l’ai mentionné plus tôt, parce que c’est la continuation de l’ère Issoufou et aussi parce qu’il est arrivé grâce à des résultats d »un hold up electoral. Je vois le renversement du gouvernement de Bazoum par des moyens pacifiques légitimes en vertu de la Constitution nigériane, comme des manifestations, des protestations et une grève générale, et non par un coup d’État militaire.
Je suis contre le coup d’État militaire parce qu’il n’est pas moins nocif que l’hold up electoral à laquelle je m’oppose. Tous deux constituent une violation de la constitution et des principes démocratiques. Le coup d’État militaire a presque forcé la guerre dans mon pays avec l’intervention militaire de la CEDEAO.
Je suis également contre une intervention militaire dans mon pays car elle nuirait à la cohésion sociale de mon pays et détruirait également ses infrastructures.
Pour moi, tout cela fait partie de la jurisprudence des priorités et du moindre mal, selon mon humble avis.
M-P :. Quelle est votre analyse sur la situation du climat politique au Niger ? Et la situation sécuritaire s’est – il améliorée depuis la prise d’otages du président Mohamed Bazoum et sa famille ainsi que ses proches et collaborateurs ?
O.M.M.A.: Le climat politique au Niger est tendu, et nous vivons sous la dictature de régimes putschistes, comme nos voisins de la côte malienne et le Burkina Faso.
Malheureusement, la situation sécuritaire ne s’est pas améliorée après le coup d’État et la détention de Bazoum et de son épouse. L’affaire a plutôt abouti à des perquisitions dans les maisons de la capitale, Niamey, sans autorisation judiciaire, et à des intimidations contre les citoyens sous prétexte d’insécurité et de violence. propagation des terroristes dans la capitale, ce qui a inquiété de nombreux citoyens et les a fait vivre dans un état de peur extrême qui affecte leur travail quotidien, ce qui pourrait provoquer davantage… Le déclin économique du pays.
M-P : Quelle est votre solution en faveur de la lutte contre l’islamisme radical afin de pacifier le Niger et les pays de l’Afrique de l’ouest touchés par le phénomène du terrorisme ?
-O.M.M. A.: Tout d’abord, je tiens à vous alerter que l’extrémisme n’a ni religion ni race. En témoignent les atrocités commises par toutes les races, les personnes religieuses et non religieuses du monde entier.
Le terrorisme naît de l’extrémisme intellectuel. Par conséquent, on ne peut le combattre qu’en résistant à l’extrémisme intellectuel avec une intellectuel saine et modérée qui croit au dialogue et aux relations avec l’autre partie.
Le terrorisme est également actif dans les zones qui souffrent de pauvreté et d’ignorance et peut être exploité simplement d’un point de vue intellectuel et économique.
La solution idéale est donc d’éduquer les gens et de les sensibiliser à l’approche modérée de notre vraie religion et de rejeter l’extrémisme et le terrorisme.
Ainsi que le développement de leurs villes et villages.
Grâce à une sensibilisation continue et au développement durable, nous allons nous débarrasser du phénomène du terrorisme et parviendrons à la sécurité et à la stabilité au Niger et au Sahel.
M-P :Que pouvez-vous nous dire à propos des alliances des partis de l’opposition autour de l’ancien président Mahamane Ousmane ?
O.M.M.A.: Le Renouveau démocratique et républicain (RDR-Tchanji) est un parti composé de deux partis, le Parti Mouvement des Nigériens pour le Renouveau Démocratique (MNRD HANKOURI) de M. Bachir et le Parti de la Renaissance démocratique de Falaki.
Son Excellence l’ancien Président de la République, Mahamane Ousmane, a souffert des restrictions politiques à l’époque d’Issoufou Mahamadou, et son parti, le parti Convention démocratique et sociale (CDS RAHAMA) qu’il avait créé depuis les années 1990, a été déchiré à l’approche des élections de 2016, en un complot avec Abdou Labou. Les élections de 2016 ont eu lieu et le président Ousmane n’avait aucun parti pour lequel se présenter ; Notre camarade, M. Moulay Hambali, l’a présenté comme candidat au nom de son parti, Mouvement des Nigériens pour le Renouveau Démocratique (MNRD HANKOURI). Il arrive à la quatrième place.
À l’approche des élections de 2021, les deux partis se sont unis sous le nom du Parti Renouveau démocratique et républicain (RDR-Tchanji).
*Présentation de Son Excellence M. Mahamane Ousmane* :
M. Mahamane Ousmane, premier président démocratique élu au Niger après la Conférence nationale de 1990, a été élu président en 1993 et a été renversé par un coup d’État militaire dirigé par le regretté colonel Ibrahim Bari Mainsara en 1996.
Il poursuit sa carrière politique, attaché à ses valeurs démocratiques. Il est devenu président du Parlement nigérien pendant les deux mandats du défunt Tandja Mamadou. Tandja a même voulu prolonger son mandat présidentiel, mais Ousmane a refusé de répondre, ce qui a entraîné des perturbations et un appel à Tandja pour qu’il vote pour modifier la constitution en prolongeant son mandat présidentiel.
Il a également été président du Parlement de la CEDEAO et président de la commission parlementaire mixte sur les droits de l’homme de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest.
Il était un champion de la paix grâce à l’Accord national qu’il a signé avec Rhissa Ag Boula en 1995 pour mettre fin à la rébellion contre l’État.
Il a rejeté le chaos créatif après l’usurpation des résultats des urnes par le parti au pouvoir (PNDS TARAYA) en 2021 et a eu recours à la Cour constitutionnelle et à la Cour de la CEDEAO pour contester les résultats et obtenir sa victoire par les urnes.
En résumé, Mahamane Ousmane est un homme politique nigérian ; Et un champion de la paix démocratique.